mardi 17 février 2015

Tuléar, fin de la nationale 7

Nous sommes au bout de la nationale, à l’autre bout de Madagascar. Sur la côte sud-ouest. Au bord de l’océan. Tuléar, terminus de la nationale 7, au bout de 929 kilomètres. Fin du trajet en taxi-brousse, éprouvant parfois. Ville sans grand intérêt particulier. Ville de poussière.  Elle est tournée vers la mer, son poumon. Même si le port semble tout petit, il est à la dimension des pirogues à balancier qui sont là attendant un possible départ. Il accueille aussi les boutres, bateaux traditionnels fabriqués à Belo-sur-mer plus au nord.




Il nous faut trouver une embarcation pour remonter jusqu'à Belo-sur-Mer. Compter 4 jours de navigation. Un boutre est là, dans le port. Posé sur le sable à marée basse. Nous allons rencontrer le capitaine et l’équipage. Montons à bord. Echanges avec le capitaine. Il part dans 2 ou 3 jours car il répare les fissures du bateau et attend tout un chargement de matériaux. De plus, il ne s’arrête pas à Belo. Il s’arrête à Morondave.
 
 
 
 

Nous poursuivons notre recherche et rencontrons Félix, piroguier et qui a déjà emmené des clients.
Marché conclu pour nous amener à notre destination souhaitée. Cela devrait prendre 4 jours avec les vents du sud. Le départ est prévu dans 4 jours. Félix nous rejoindra à Mangily, lieu où l’on va se rendre. Profitons des avantageuses boutiques de Tuléar pour acheter les choses indispensables sur la pirogue : de l’eau en grande quantité, paillasses pour tout faire, parapluie servant autant pour le soleil que pour la pluie, bâche plastique pour couvrir les bagages et deux coussins pour se protéger car l'assise est une simple planche de bois.

Tuléar et son petit port de pirogues. Peut-être le seul endroit que nous apprécions ici. Port bercé au rythme des marées. A marée basse, les charrettes à zébu s’affairent pour aller chercher au niveau
 

 
 des pirogues sacs de riz, sucre et autres denrées alimentaires pour les charger et les ramener sur la berge. Les hommes, ici, sont tournés vers la mer. Bienfaitrice pour ce qu’elle peut donner par ses variétés de poissons : capitaines, poulpes, calamars, crevettes, crabes, thons, raies…

 
Tuléar est le début de la région des Vezos qui s’étend au nord jusqu’à la région de Morandave. Ils sont appelés aussi « les nomades de la mer ». Ils se sont peu à peu sédentarisés et vivent en bord de rivage dans des villages faits de petites huttes. Habitats précaires. Ils sont souvent regroupés par famille. Leur ressource provient seulement de la pêche. Ainsi, ils partent chaque jour en mer avec leur pirogue à balancier pour trouver « leur pain quotidien ».

Aller boire un thé et faire quelques achats d’épices à la boutique « A la bonne épice de Tuléar » de Mme Rihanna. Imposante et belle femme assise derrière son comptoir caisse. De sa place, elle mène toute sa petite équipe d’employées de flots de paroles qui file, exécute. Elle est un personnage unique. Généreuse aussi quand les enfants errants viennent tendre la main. Sa boutique est pleine d’épices, rangées, disposées dans des boites en carton, des pots où chaque nom apparait en français. Des noms à l’écriture exacte et pour certains aux noms trébuchants. Mais qui donne ce « goût » d’ailleurs ! Celui que nous aimons.
 

 
 
Petit tour au marché. Lieu vivant et incontournable de la vie des Malagasy. Chacun s'affairent derrière son étal de fruits, de légumes mais aussi de viandes de zébu, de cochon. Ici tout est frais du matin !
 
 
 
Tuléar et ses orages qui sont nombreux à cette période, saison des pluies. Le soir venu, il fait bon sortir. L’air est rafraichi de cette pluie qui dure peu de temps. Les rues, pour certaines, se transforment en petite mare où les taxi-vélos ne semblent pas effrayés par autant d’eau…

 
 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire