samedi 10 janvier 2015

L'île Sainte Marie où Nosy Bohara

Premier jour sur l’île et plus précisément  sur l’île aux Nattes. Ce petit coin de paradis. Un petit îlot de terre pas plus grand que cela, 2 km de large pour 5 km de long.




Ici pas de bruit. Seulement le bruit de quelques vaguelettes, le vent dans les palmiers. Ici on est bercé par le « chant » des pirogues, ce va-et-vient entre les deux îles. Pirogues de passagers, pirogues pour les bidons d’eau, pirogues de pêche, pirogues de marchandises. Seuls viennent nous déranger les moustiques imperceptibles et leurs piqûres redoutables.
 
 
 
Première nuit passée sur l’île. Une petite cabane au bord de l’eau. Le temps d’une nuit, se croire pour Robinson Crusoë. Nuit paisible. S’allonger sur le lit. Rabattre la moustiquaire. Ecouter le clapotis de l’eau. Puis s’endormir.
 
 
Nous retrouvons un ami de Charmeil, Bernard. Il dit avoir trouvé son paradis ici. Il restaure une maison à la pointe de l’île. D’ici, la vue est imprenable.

L’île aux Nattes appelée Nosy Nato est séparée de quelques mètres de l’île Sainte Marie. Pour les rejoindre, il faut prendre une pirogue. Sur l’île, pas de voiture, pas de scooter. Seulement des chemins de sable que foulent les Malagashy, les vélos. Mer bleu lagon. Température de l’eau, 27°. Partir en pirogue pour aller plonger avec masque et tuba. A la rencontre des fonds marins  habités
 
 
 
 par des poissons de toutes les couleurs. Des petits, des grands. Coraux de toute beauté et plein de couleurs eux aussi, violet, marron, orange, vert… S’en approcher au plus près. Passer quelques jours sur l’île. S’imprégner de la quiétude de ce lieu. Etre bien tout simplement.
 
 L’île Sainte Marie est chargée d’histoires. Histoire de sa découverte par les Portugais au 16°siècle. Ils la nommèrent l’île Santa Maria parce que découverte le jour de l’Assomption. Histoire de pirates car du fait de sa situation géographique, elle leurs permettait d’attaquer les navires de commerce qui croisaient au large. On peut retenir des noms célèbres pour les français Plentain puis Olivier Levasseur dit « La Buse » (il fût pendu en1730 à l’île de la Réunion), puis l’américain Thomas Tew et l’anglais Thomas White. D’ailleurs de cette période, il reste le cimetière des Pirates au sommet
 
 
 
 
 
 
 
 
 







 
 
 
 
 
 
 
 
 
d’une colline avec vue sur la mer. Ici reposent ces quelques noms célèbres de l’histoire de la Flibusterie. Histoire d’amour entre un gascon Jean-Onésime Filet dit « LaBigorne ». Il fût soigné sur l’île par la princesse Betsy, fille du roi Ratsimilaho. Ils se marièrent et le roi offrit l’île à sa fille. Le 30 juillet 1750, Betsy l’offrit au gouvernement français.


 
 
 
Troisième jour, visiter le nord de l’île. Nous prenons un Tuk-Tuk pour faire le trajet. La seule route principale de l’île longe la côte côté ouest. Traversons plein de petits villages toujours aussi plein de


charme et de quiétude. Ici, les hommes semblent être épargnés de tout excepté des passages des cyclones éventuels. C’est dans cette zone que chaque année migrent les baleines à bosse qui peuvent atteindre 10 à 15 mètres de longueur. De juillet à septembre, elles viennent s’accoupler et mettre bas les baleineaux. Il leur faut une eau plus chaude. Une fois les baleineaux près à affronter des eaux plus froides, elles repartent dans les mers froides. Difficile d’imaginer ces « monstres » des mers dans des eaux turquoises !!



Nous atteignons le nord de l’île pour se prélasser dans les piscines naturelles, formation naturelle où l’eau  de mer vient remplir les petits bassins. Ensuite, nous traversons un village typique de cette région. Là aussi, les cabanes sont toutes en bois et recouvertes de feuilles de palmier. Ainsi que sur  pilotis. Nous traversons le village comme nous traversons leur vie. C’est le temps du voyage, celui de moments brefs, de rencontres qui se font puis se défont.



vendredi 9 janvier 2015

En partance pour l'île Sainte Marie

Reprendre un taxi-brousse pour retourner à Moramanga pour tenter d’attraper un autre taxi-brousse et se diriger à Tamatave sur la côte Est par la RN2.
 
 
Le trajet est long. Plus de cinq heures pour  atteindre cette ville. Bus étroit. Tous serrés à se cramponner au siège pour ne pas écraser son voisin. Fenêtre ouverte pour laisser pénétrer l’air frais et parfois pollué dès que l’on traverse les villages du fait de la circulation alors concentrée et intense. Petits marchés colorés. Embouteillage entre les camions, les pousse-pousse, les taxi-brousses et les habitants qui vont et viennent  des deux côtés. Tous les étals exposent ce qu’ils ont à vendre. Ils sont concentrés, côte à côte. Pas un espace. Puis le bus pénètre dans le village. Il se fraie un chemin parmi cette effervescence. Même le bruit semble aussi démesuré que toute cette agitation. Cette agitation, cette vie que l’on aime. C’est le cœur du village qui bat ici.
 
 
 
Continuer la route ainsi. Paysages toujours aussi verdoyants. Petits villages faits de petites maisons en bois et aux toits faits de feuilles de palmier. Elles sont toutes sur pilotis, à peine surélevées. Pour ne pas avoir les pieds dans l’eau. Mais comment peuvent-elles résister quand il est annoncé de fortes rafales de vent voir des cyclones ? Tout peut être emporté à tout moment, dévasté en l’espace d’un instant face à cette fragilité.
 
 
Tamatave, ville au bord de l’océan indien et premier port de Madagascar. Escale pour prendre un bus pour le Nord en direction de Soanirana, petit port d'embarquement qui permet de rejoindre l’île Sainte Marie. Se lever tôt, à 5h du matin ! Se rendre à la gare routière pour acheter les tickets.
 
 
Oui, il reste deux places !! Le chargement commence. Tous les bagages sont montés sur le toit du taxi-brousse. Valises, sacs remplis de riz, de pommes de terre et autres légumes ou fruits. Sacs remplis de vivres et dans les paniers surgissent les oies, les poules, les canards à la recherche d’oxygène ou bien tentant d’échapper à leur pauvre sort. En effet, elles vont faire la joie des hôtes le soir du réveillon.
 


jeudi 8 janvier 2015

Parc National d'Andasibé

 

Prendre le bus. Direction le Parc d’Andasibé. Ici vivent des variétés de lémuriens, les indri-Indri. Il s’agit du plus grand lémurien. La route sinue à travers les montagnes. Paysages toujours aussi idyllique. Végétation luxuriante.Vert dominant qui éclate quand se fait la rencontre avec le bleu du ciel.

 
Installation dans un petit bungalow. Balade nocturne pour tenter d’apercevoir des lémuriens nocturnes. Chanceux car nous verrons aussi la plus petite variété de lémuriens qui pèse 47g seulement. Joli caméléon perché sur sa branche, queue enroulée. Il semble tenir en apesenteur sur une branche aussi fine qu’un brin de paille.
Durant la nuit, être réveillé par les cris des Indri-Indri. Comme dans la brousse quand on écoutait le rugissement des lions, les cris des hyènes.
Lendemain. Réveil tôt. Petit-déjeuner pris dans la gargote. Autour de nous, les hommes partis au travail avalent une assiette de riz. Ici, il est la base essentielle de leur alimentation et se mange au cours des trois repas. Même si le pays produit énormément de riz, il est obligé d’en importer. Démographie galopante ? Ici, 73% de la population est âgée entre 14 et 18 ans.
Partir en randonnée dans cette belle forêt. Cinq variétés de lémuriens vus, comme le lémurien Pulvus. Agilité quand ils se déplacent de branche en branche. Mélange de singe, de paresseux. Plein de fourrure. Marron et blanc. Gris, noir et blanc. Se faufiler entre les arbres pour les approcher au plus près et les regarder vivre le temps d’un instant.