vendredi 13 février 2015

Le Colorado malgache, le Parc National d'Isalo

Fin des Hautes Terres. Le sud-ouest offre d’autres paysages. Plus minéral. Plus sec. Ici, les rizières ont laissé place à de vastes plateaux arides. De la prairie. C’est ici que les grands troupeaux de zébus vivent principalement. A côté d’eux, l’ethnie des Bara. Ils seraient sûrement d’origine Bantoue. Ce sont des éleveurs à la silhouette longiligne. Malgré la chaleur, ils portent une couverture posée de biais au niveau de l'épaule. Ils me font penser aux Massaï. Ces derniers, très grands et portant une couverture d’une couleur bien distincte, à carreau rouge et noir. Immensité. Cela me rappelle les paysages de Mongolie et ses steppes. La RN7 continue sa traversée dans ce décor grandiose.


Rahonira, ville étape. Elle est située aux portes du Parc de l’Isalo. Il s’étale là, en face de nous. Immense massif qui s’étend sur 180 km de long pour 25 km de large. Ce soir, il se pare de ses couleurs dorées au coucher du soleil. Pour pénétrer dans ce massif, il est nécessaire de prendre un guide du Parc. Demain, nous partons en randonnée sur la journée pour explorer ce site. Il faut s’enfoncer et découvrir canyons, piscines naturelles et panorama.

 
Notre guide s’appelle Olivier. Nous pénétrons dans le massif. Pour la journée. Chaleur étouffante, soleil de plomb. J’ai l’impression de retrouver des similitudes avec ce que nous avons vécu au Mali dans la région des Dogons. Paysages similaire avec la  falaise de Biandagara où vivent lepeuple Dogon. Comme protégés. Ici, dans le parc d'Isalo, seulement les massifs de grés mais personne ne vit ici. Les grottes



 
sont utilisées par les Bara comme lieu de sépulture. Ils entreposent ici le cercueil du défunt. Puis, au bout de trois ans, ils viennent récupérer les os qui seront ensuite déposés dans une sorte de boîte et installée définitivement dans une cavité rocheuse la plus élevée possible.



Nous poursuivons notre randonnée. Vue panoramique sur le massif. Descendons ensuite dans les canyons pour rejoindre la piscine bleue et noire. Cascade et piscine naturelle. Etape incontournable





pour se rafraichir et se baigner. Un bonheur ! Ici habite le maki catta. Il est très facile à observer et se laisse approcher sans difficulté. Nous sommes tout près d’eux, à deux mètres ! Ils ont une magnifique queue rayée d’anneaux noirs et blancs.



 
 
 
Au niveau de la flore, on trouve la pervenche de Madagascar. Elle est très choyée par les biologistes car elle a une substance qui peut permettre de soigner certaines formes de cancer. Le pied d’éléphant et son petit tronc tout rond, Pachypodium Rosulatum.





Le lendemain, départ pour Tuléar. La RN 7 traverse une région riche en gisement de pierres précieuses. Des villages se sont construits à partir de cette « ruée vers le saphir », Ilakaka et Sakaraha. Ils sont là comme  posés au milieu de nulle part. Seulement la rivière Ilakaka qui coule chargée de « trésors ». L’homme a juste à œuvrer pour trouver ces fameuses pépites de couleur !

 


 

A chaque arrêt du taxi-brousse, c’est une ruade de vendeurs de tout. Bonbons, gâteaux, maïs chaud,
 



et autres nourritures. Ici, beaucoup de femmes se parent d’un masque facial. Il est appelé « masonjoany ». Elles râpent les branches de cet arbre qui a le même nom. Cette poudre est ensuite diluée dans de l’eau. Cela donne une pâte qu’elles s’appliquent ensuite. Ce masque sert à se protéger la peau du soleil et des piqûres de moustiques. Il est dénué de tout rituel. C’est un masque de beauté qu’elles portent toute la journée !

 
Le taxi-brousse redémarre et file vers l’ouest…





 

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