mercredi 18 février 2015

La baie d'Ifaty

Rejoignons la gare routière au nord de la ville de Tuléar. Prendre un taxi-brousse pour se rendre à
Mangily, petit village qui fait partie de la baie, s’étendant sur plusieurs kilomètres de côte aux


eaux turquoise et aux plages de sable blanc. Seulement une piste de latérite et de sable  sépare les deux villes sur 22 kilomètres. Ne partent d’ici que camion-brousse, bus-brousse et camionnette-brousse pour affronter une piste « chaotique » et difficile. Chaleur étouffante, écrasante. Elle nous colle à la peau. Nous avons les meilleurs places, celles de devant à côté du chauffeur. La camionnette est chargée de passagers, de bagages, de sacs de vivres. Se serrer pour tenir à deux sur le siège. Tassés et dégoulinants de sueur.





Mangily, notre étape. « Chez Cécile », une bretonne qui a élu domicile depuis onze ans. Tout est joli. Bungalows. Bar, salon et terrasse avec vue sur la mer. Nous allons être bien pour passer quelques jours avec le soleil, la mer comme paysage. Pas de bruit. Seulement celui des vagues au rythme des marées.




Sortie en mer en pirogue à balancier avec Daniel. C’est son activité. Nous faisons étape à midi dans un village de pêcheurs. Au menu, cigales grillées. Un régal ! Une découverte pour nous car nous  connaissions que les langoustes.




 
Masque, tuba, palmes pour aller plonger en barrière de corail. S’émerveiller par les fonds marins. Coraux, poissons de toutes les couleurs. N’être jamais lassés de ce spectacle aquatique. Etre là entourés de poissons qui approchent, repartent. Toujours autant fascinés.





 
Tout le long de la côte, plein de villages de pêcheurs. Leur journée est rythmée par la pêche. Certains partent en pirogue avec un filet qu'ils jettent en mer puis ils le ramènent à leur embarcation. Quand d’autres pêchent le long de la plage. Ici, le filet, qui est plus grand, est déployé avec la pirogue au loin. Il est ensuite ramené à bout de bras  après trois heures d'effort par les pêcheurs qui se trouvent sur la plage. Aussi, ce genre de pêche a une incidence considérable sur la vie sous-marine. Tous les fonds sont peu à peu abîmés, détruits comme dépouillés. Il n’existe plus de coraux donc plus de poissons. De plus, les filets qu’ils utilisent sont à maille très étroite ramassant ainsi les poissons de toute taille. Les Vezos ne semblent pas réaliser vers quel danger ils se dirigent à plus ou moins long terme. Pour eux, ce qui compte est l’instant présent. Chaque jour qui passe. Aucune projection pour l’avenir. Vivre, se nourrir. Qu’en sera-t-il demain ?
 




 
 
Ce matin, départ en charrette à zébu pour se rendre au village. Rencontrer le personnel responsable de l’ONG Bel Avenir. C’est elle qui prend le relais de l’association Zaza Mistiky dans la poursuite de l’action mise en place autour de la bibliothèque du village. Elle est ouverte aux enfants, aux adultes et met à disposition livres, jeux. Elle est ouverte à tous sans distinction et tous les matins. La seule exigence demandée aux enfants est de rentrer une fois seulement s'être lavés les mains et le visage. Nous avons pu remettre les livres pour enfants donnés généreusement par des amis qui se reconnaitront. Nous tenons à les remercier.



 
Nous poursuivons notre tour en charrette. A quelques kilomètres du village pour s’enfoncer dans la forêt et découvrir les baobabs bouteilles et d’autres essences d’arbres. Comme le balsa, arbre utilisé pour fabriquer les pirogues. Il est utilisé parce que c’est un arbre léger et qui flotte bien. Une pirogue a une durée de vie de trois ans en moyenne.


 
Mangily, le temps s’étire lentement. Il nous reste deux jours avant l’arrivée de Félix en pirogue. Une tempête tropicale est annoncée d’ici deux ou trois jours. Ce qui peut compromettre notre départ en pirogue. Vendredi, Félix arrive à Mangily avec son assistant, Orlon. Samedi matin, le vent se lève. De plus en plus fort. Le ciel est gris, menaçant. Rafales de pluie. Aucune pirogue sur l’eau. La tempête suit le canal du Mozambique du nord au sud. Impossible de partir. Ne rien faire qu’attendre. Le vent qui souffle nous impressionne. Dimanche, le vent s’est un peu calmé. Moins de pluie. Notre périple en pirogue est prévu demain lundi. Tout est prêt. Nous sommes impatients et à la fois inquiets. Comment le vent va-t-il souffler ? Et si le vent n’était pas suffisant…

 





1 commentaire:

  1. Mais que faisons nous là à regarder les photos.......profitez en bien....! Bientôt mon tour.....

    RépondreSupprimer