dimanche 18 janvier 2015

Nosy Be ou l'île aux parfums

On la surnomme ainsi par l’activité de récolte des fleurs d’ylang-ylang qui se faisait à partir de 1910.
En malgache, elle s’appelle Andoany.



Côte ouest. Multitude d’îlots devant nous. Prendre un petit bateau rapide pour effectuer la traversée au départ du petit port d’Ankify. Elle se fait en 30 minutes. C’est un zodiac très rapide ! Une fois tous à bord, le rapide se lance et avale la mer, les vagues. Il faut s’accrocher sous peine d’être projeté à la mer. Le chauffeur veut-il nous prouver sa maitrise de ce mini hors-bord ? J’ai hâte d’arriver car je fais des bonds sur mon banc à chaque fois que le bateau tape la vague. Tenir bon ! Les îlots semblent si hauts devant nous. Ils sont recouverts de végétations. Puis au bout lorsque la terre atteint la mer, des petites plages de sable blanc.
 

 

Le ciel est couvert depuis aujourd’hui. Vent. Ciel menaçant, gris. Madagascar est située dans une phase de conflits météorologiques importants : une tempête qui persiste dans le canal du Mozambique et qui descend le long de la côte ouest et puis un cyclone qui s’est formé bien au large de la côte est.
 
 
Hell-Ville, port de Nosy Be. Point d’arrivée. Trouvons une auberge en ville. Endroit agréable pour se reposer un peu de toutes ces routes avalées depuis notre départ de la capitale.
Hell-Ville, des vestiges de l’époque de la colonisation semblent survivre. Traces d’un passé riche


en construction et d’une architecture occidentale. Les bâtiments sont soit fermés, envahis par la végétation et semblant finir leur vie peu à peu, soit habités par les Malgashy qui n’ont pas les moyens d’entretenir de tels bâtiments.
Hell-Ville, elle doit son nom à l’amiral Hell. Il fût le gouverneur de l’île de la Réunion. Un traité de protectorat fût signé avec la reine sakalava du nom de Tsiomeko en 1840. Elle s’était réfugiée à Nosy Be car elle était menacée par une autre ethnie, les Mérina.
Hell-Ville, elle semble avoir le goût des vieilles choses qui durent, résistent au temps. Elle s’anime chaque matin lors du marché. Ici, c’est la vie qui bât son plein. Viande, poissons frais, séchés, fruits,




légumes, épices, paniers. Tout est luxuriance. On achète, on vend, on négocie. Achat d’épices et surtout le poivre noir sauvage qui a une odeur si saisissante. Les zébus, lestés de leurs charges, attendent dehors à côté des charrettes silencieuses.


Rencontrons de plus en plus de personnes qui chiquent le Qat. C’est la feuille d’un arbuste originaire d’Afrique Australe, Catha Edulis. Partout des vendeurs de cette petite feuille verte. Hommes et femmes la consomment à longueur de journée. En France, elle est considérée comme un stupéfiant. A Madagascar, l’ancien président a voulu l’interdire mais sans succès. Elle est connue aussi au Yémen sous le nom de Khat. Peut-être va-t-elle devenir un véritable fléau ici ?

Plus loin, si on poursuit la route qui descend à l’embarcadère, on arrive au vieux port. Là, les boutres, posés sur le sable, viennent se reposer de leur traversée éprouvante. Ils arrivent chargés de
 


sable et de gravier qui proviennent de la grande terre. Puis, les hommes, une fois le déchargement terminé, s’occupent de leur bateau. Il faut les réparer, reboucher, poncer, repeindre, calfater. Ce sont des hommes attentionnés à ce bien si précieux et si beau. Voile grande ouverte au vent et fier…
Un peu plus loin, des hommes s'affèrent autour de poissons. C'est le retour des pêcheurs. La vente se fait en direct. On pèse, on tâte et puis on charge le poisson. La vente est faite.
 

 
Encore un peu plus loin, c'est l'étal de la gargote. Le poisson se prépare pour être cuisiné et régaler les gourmands de passage.
 
 
La pluie persiste depuis trois jours. Elle rend plus difficile notre curiosité à aller explorer cette belle île. Alors espérer une amélioration quand nous serons sur l’île de Nosy Komba.
 
 

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