Ici pas de bruit. Seulement le bruit de quelques vaguelettes, le vent
dans les palmiers. Ici on est bercé par le « chant » des pirogues, ce
va-et-vient entre les deux îles. Pirogues de passagers, pirogues pour les
bidons d’eau, pirogues de pêche, pirogues de marchandises. Seuls viennent nous
déranger les moustiques imperceptibles et leurs piqûres redoutables.
Nous retrouvons un ami de Charmeil, Bernard. Il dit avoir trouvé son
paradis ici. Il restaure une maison à la pointe de l’île. D’ici, la vue est
imprenable.
L’île aux Nattes appelée Nosy Nato est séparée de quelques mètres de
l’île Sainte Marie. Pour les rejoindre, il faut prendre une pirogue. Sur l’île,
pas de voiture, pas de scooter. Seulement des chemins de sable que foulent les
Malagashy, les vélos. Mer bleu lagon. Température de l’eau, 27°. Partir en
pirogue pour aller plonger avec masque et tuba. A la rencontre des fonds
marins habités
par des poissons de
toutes les couleurs. Des petits, des grands. Coraux de toute beauté et plein de
couleurs eux aussi, violet, marron, orange, vert… S’en approcher au plus près.
Passer quelques jours sur l’île. S’imprégner de la quiétude de ce lieu. Etre
bien tout simplement.
L’île Sainte Marie est chargée d’histoires. Histoire de sa découverte
par les Portugais au 16°siècle. Ils la nommèrent l’île Santa Maria parce que
découverte le jour de l’Assomption. Histoire de pirates car du fait de sa
situation géographique, elle leurs permettait d’attaquer les navires de
commerce qui croisaient au large. On peut retenir des noms célèbres pour les
français Plentain puis Olivier Levasseur dit « La Buse » (il fût
pendu en1730 à l’île de la Réunion), puis l’américain Thomas Tew et l’anglais
Thomas White. D’ailleurs de cette période, il reste le cimetière des Pirates au
sommet
d’une colline avec vue sur la mer. Ici reposent ces quelques noms
célèbres de l’histoire de la Flibusterie. Histoire d’amour entre un gascon
Jean-Onésime Filet dit « LaBigorne ». Il fût soigné sur l’île par la
princesse Betsy, fille du roi Ratsimilaho. Ils se marièrent et le roi offrit
l’île à sa fille. Le 30 juillet 1750, Betsy l’offrit au gouvernement français.
charme et de quiétude. Ici, les hommes semblent être épargnés de tout excepté des passages des cyclones éventuels. C’est dans cette zone que chaque année migrent les baleines à bosse qui peuvent atteindre 10 à 15 mètres de longueur. De juillet à septembre, elles viennent s’accoupler et mettre bas les baleineaux. Il leur faut une eau plus chaude. Une fois les baleineaux près à affronter des eaux plus froides, elles repartent dans les mers froides. Difficile d’imaginer ces « monstres » des mers dans des eaux turquoises !!
Nous atteignons le nord de l’île pour se prélasser dans les piscines
naturelles, formation naturelle où l’eau
de mer vient remplir les petits bassins. Ensuite, nous traversons un
village typique de cette région. Là aussi, les cabanes sont toutes en bois et
recouvertes de feuilles de palmier. Ainsi que sur pilotis. Nous traversons le village comme
nous traversons leur vie. C’est le temps du voyage, celui de moments brefs, de
rencontres qui se font puis se défont.
Comme c'est beau!
RépondreSupprimerOn comprendra si,comme le Charmeillois,vous avez pas envie de rentrer.
Au fait,vous avez fait des heureux avec les livres?
Continuez à nous en mettre plein la vue .Contents de vous suivre...
Bises Flo Henri.