Il nous faut trouver
une embarcation pour remonter jusqu'à Belo-sur-Mer. Compter 4 jours de
navigation. Un boutre est là, dans le port. Posé sur le sable à marée basse.
Nous allons rencontrer le capitaine et l’équipage. Montons à bord. Echanges
avec le capitaine. Il part dans 2 ou 3 jours car il répare les fissures du
bateau et attend tout un chargement de matériaux. De plus, il ne s’arrête pas à
Belo. Il s’arrête à Morondave.
Nous poursuivons notre recherche et rencontrons
Félix, piroguier et qui a déjà emmené des clients.
Marché conclu pour
nous amener à notre destination souhaitée. Cela devrait prendre 4 jours avec
les vents du sud. Le départ est prévu dans 4 jours. Félix nous rejoindra à
Mangily, lieu où l’on va se rendre. Profitons des avantageuses boutiques de
Tuléar pour acheter les choses indispensables sur la pirogue : de l’eau en
grande quantité, paillasses pour tout faire, parapluie servant autant pour le
soleil que pour la pluie, bâche plastique pour couvrir les bagages et deux coussins pour se protéger car l'assise est une simple planche de bois.
Tuléar et son petit
port de pirogues. Peut-être le seul endroit que nous apprécions ici. Port bercé
au rythme des marées. A marée basse, les charrettes à zébu s’affairent pour
aller chercher au niveau
des pirogues sacs de riz, sucre et autres denrées alimentaires
pour les charger et les ramener sur la berge. Les hommes, ici, sont tournés
vers la mer. Bienfaitrice pour ce qu’elle peut donner par ses variétés de
poissons : capitaines, poulpes, calamars, crevettes, crabes, thons, raies…
Tuléar est le début
de la région des Vezos qui s’étend au nord jusqu’à la région de Morandave. Ils
sont appelés aussi « les nomades de la mer ». Ils se sont peu à peu
sédentarisés et vivent en bord de rivage dans des villages faits de petites
huttes. Habitats précaires. Ils sont souvent regroupés par famille. Leur
ressource provient seulement de la pêche. Ainsi, ils partent chaque jour en mer
avec leur pirogue à balancier pour trouver « leur pain quotidien ».
Aller boire un thé
et faire quelques achats d’épices à la boutique « A la bonne épice de
Tuléar » de Mme Rihanna. Imposante et belle femme assise derrière son
comptoir caisse. De sa place, elle mène toute sa petite équipe d’employées de
flots de paroles qui file, exécute. Elle est un personnage unique. Généreuse
aussi quand les enfants errants viennent tendre la main. Sa boutique est pleine
d’épices, rangées, disposées dans des boites en carton, des pots où chaque nom
apparait en français. Des noms à l’écriture exacte et pour certains aux noms
trébuchants. Mais qui donne ce « goût » d’ailleurs ! Celui que
nous aimons.
Petit tour au marché. Lieu vivant et incontournable de la vie des Malagasy. Chacun s'affairent derrière son étal de fruits, de légumes mais aussi de viandes de zébu, de cochon. Ici tout est frais du matin !
Tuléar et ses orages
qui sont nombreux à cette période, saison des pluies. Le soir venu, il fait bon
sortir. L’air est rafraichi de cette pluie qui dure peu de temps. Les rues,
pour certaines, se transforment en petite mare où les taxi-vélos ne semblent
pas effrayés par autant d’eau…
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