Le taxi-brousse poursuit sa route. Traversons toujours autant de paysages de rizières. Verdoyantes. Puis, odeur de brûlé provenant du véhicule. Cela sent le chaud quand il freine ! Puis l’odeur persiste, se fait plus envahissante. Et, là, soudainement, un bruit métallique. Quelque chose qui racle à
l’arrière de taxi-brousse. Le taxi s’affaisse à gauche ! Le chauffeur stoppe alors sa voiture. Moment de panique à l’intérieur ! Certains s’agitent à l’odeur voulant sortir au plus vite. Nous arrivons à nous extraire du minibus. Et là, c’est le fou rire ! La roue arrière gauche s’est complètement détachée avec l’arbre et le support de roue. Le taxi-brousse se retrouve sur 3 pattes !! Le chauffeur essaye de vouloir réparer sur place ! Pour nous, il faut trouver un autre véhicule pour arriver avant la nuit. Au bout d’une demi-heure, un taxi-brousse arrive. Bruno l’arrête. Oui, il a de la place et il va aussi à Ambalavao. Nous nous ruons pour récupérer nos bagages encore ficelés sur le toit et prendre une place dans le bus. Une fois tous tassés, le bus repart.
Ambalavao, posé sur
une colline pelée. Tout autour les cultures, les vallées et au loin des
montagnes. Elle marque la fin des
« Hautes Terres ». Son nom signifie d’ailleurs la « nouvelle
vallée ». Ville traversée par une longue rue principale. Le vent soulève
la poussière rouge de la latérite. Ambalavao, ville Far-West. Pas de chevaux
mais des charrettes tirées par des zébus. De l’agitation dans la ville. Comme
quand quelque chose se prépare, est imminent. Sur la place du
marché, les étals
faits de branches fines déploient leur structure squelettique. Pendant que les
hommes viennent se délester de leurs nombreux chargements. Tout ce qui est à
vendre se retrouve ici.
Ce matin, grand ciel bleu. Contraste prononcé entre le bleu du ciel, le rouge de la terre. Les troupeaux sont là, nombreux. Chacun essaye de garder ses bêtes réunies. Puis, on aperçoit des acheteurs potentiels. Ils passent de troupeaux en troupeaux. Regardent les zébus, les touchent.
Discussion avec l’éleveur. Moment des échanges, des transactions. Nous profitons de ce qui nous est offert là. Moment très fort dans ce qui se vit, ce qui se joue pour chacun. Une fois que l’acheteur a fait son choix. Alors, des personnes sont assignés à marquer les zébus des initiales de l’acheteur.
Un peu de ferraille, de la peinture. Ici, ce
n’est pas aux fers chauds ! Et chaque zébu porte dorénavant les lettres de
son futur propriétaire.
Pendant que les
hommes commercent, les enfants ne pensent qu’à reproduire les gestes des éleveurs. Coup de fouet pour
les faire avancer, rentrer dans le corral. Les repousser du pied une fois
dans l’enceinte dès qu’ils tentent de pousser les barrières. Les gestes sont imités, perpétués… Pour d’autres, pas encore assez grands ou rêvant à d’autres métiers, s’amusent avec leur jouet fait
artisanalement. Ils sont eux aussi tous fiers de nous les montrer, de les faire rouler. Superbe ces camions ! Ils repartent « au volant » de leur camion en rêvant encore… Un jour peut-être…
dans l’enceinte dès qu’ils tentent de pousser les barrières. Les gestes sont imités, perpétués… Pour d’autres, pas encore assez grands ou rêvant à d’autres métiers, s’amusent avec leur jouet fait
artisanalement. Ils sont eux aussi tous fiers de nous les montrer, de les faire rouler. Superbe ces camions ! Ils repartent « au volant » de leur camion en rêvant encore… Un jour peut-être…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire